"2 dans de moins" vient nous lever vers 1h00 du mat'. Baptisé ainsi en raison de ses deux incisives supérieures absentes.
On reste au chaud de bonnes minutes. Le cuistot prépare le café pendant ce temps.
Même si l'appétit n'est pas là pour le petit déj', il faut prendre des forces.
On part avec le minimum d'affaires sur le dos. Seuls Willy et Johnny montent, les porteurs resteront au camp jusqu'à notre retour. Nous sommes encore et toujours dans les derniers à partir.
On suit les frontales de nos prédécesseurs. La montée est longue. On s'arrête régulièrement pour reprendre du souffle, pas trop longtemps parce qu'assez vite et malgré nos vêtements chauds, le froid se fait sentir.
Après une ou deux heures d'ascension, les premiers abandons surviennent. Les guides raccompagnent leur client au camp : Mal des montagnes, difficultés respiratoires ou cardiaques, froid, fatigue physique, sont des raisons de ces échecs...
A la moitié du chemin, nous enregistrons notre premier abandon du groupe : Et le plus étonnant : C'est notre guide Willy qui ne se sent pas bien !!! Ça promet ! Nous sommes cependant un peu septiques concernant son état. Nous avons un peu l'impression qu'il n'a pas trop la motivation pour grimper avec nous jusqu'au sommet...On commence à connaître le loustic !
Bref, nous poursuivons notre ascension dans la nuit avec "l'assistant guide", Johnny. Il y a encore du chemin à faire et les abandons se multiplient. La pente devient de plus en plus raide, le terrain se compose d'un mélange de sable et de gravier pénible à monter. Tu fais deux pas tu recules d'un ! Mes bâtons de marche se révèlent très utiles. Johnny traînent notre Gilou par les mains. Une aide plus psychologique que physique. Notre Coréen en revanche à l'air de se sentir bien.
L'aurore arrive, vers 6 - 7 heures nous atteignons Stella Point, 5.685m, le haut du cratère, où nous assistons au lever de soleil. Nous marquons une petite pause. Nous repartons dans les neiges éternelles pour la dernière heure vers le point culminant. Cette dernière partie est peu raide, mais le mal des montagnes nous marquent de plus en plus.
Et nous voici à Uhuru Peak, 5.895 m, point culminant du Kilimandjaro et sommet de l'Afrique. Quelques instants pour profiter du panorama et pour faire quelques clichés.
Nous repartons dans le sens inverse assez rapidement, malheureusement il n'est pas conseillé de rester trop longtemps à cette altitude.
Johnny et notre compagnon d'aventure descendent main dans la main : C'est beau l'amour...
Retour au camp, où nous retrouvons Willy, le flemmard et les porteurs qui nous félicitent. On se repose deux petites heures, on déjeune et on poursuit la descente vers Mwenka hut.
Mwenka hut est situé dans la strate arboricole du Kili : Humide surtout quand il pleut !
Après le diner, négocié par Willy dans le refuge en construction, nos guides viennent nous voir pour parler des pourboires...ils nous tiennent la grappe pendant un bout de temps. Nous décidons de les annoncer à l'arrivé, leur taf ' n'étant pas tout à fait fini.
Le lendemain matin ils reviennent à la charge avant le départ; S'ensuit une âpre négociation. Johnny et Willy essayent de gérer leurs affaires dans le dos des porteurs. Nous n'avons aucun moyen de communication avec eux, et il nous semble que Willy les monte contre nous. Au final et au bout d'une heure, on décide d'augmenter les pourboires et de les donner directement à chacun. Willy et Johnny ne sont pas du tout ravis.
La descente est désagréable dans ces climats là : l'ambiance et la pluie.
Arrivé à Mwenka gate on reçoit nos diplômes. On observe les autres porteurs qui reçoivent leurs pourboires après le départ des clients. Apparemment ça se passe différemment à côté...
Bon au final tout c'est bien terminé :
L'essentiel est fait : Le sommet : Magnifique ...
Pas de bobo
Une belle aventure et la compagnie de Jae notre ami Coréen qu'on retrouvera plus tôt que prévu...